Je propose une alternance de pratique lors de mes cours collectifs. Un alternance entre Vinyasa ou Hatha et Yin yoga. Ce n’est pas un hasard. Ce n’est pas une lubie. C’est une nécessité pour moi. Un équilibre entre le dynamisme et le lenteur, le chaud et la froid, l’extérieur et l’intérieur…
Cette semaine de yin yoga, marque pour moi, la fin d’un cycle. La fin de la période découverte et où les engagements pour l’année se font. Mais quelques choses de plus profond se jouent. C’est le moment de mettre de l’ordre, de ranger, d’organiser avant de clôturer un cycle.
Cependant, dans cette immobilité et cette lenteur liées à la pratique, ça bouillonne en moi, ça bouge, ça s’agite, ça vie. J’observe un écart. Un écart entre l’intellect et le mental ? Entre le cœur et la tête ? Entre le corps et l’esprit ? Le besoin et l’envie ? Je ne sais pas mais l’écart est là. Bien présent. Aucun jugement, c’est juste là, présent. Tel que le sentiment, l’intuition que les choses sont prêtes, mais que ce n’est pas encore le moment. Étrange.
L’inconfort du yin yoga qui se joue ailleurs que sur le plan physique cette fois. Il s’agit de noter, observer comment cela se diffuse, comment cela se transforme. Ou encore de noter, d’observer ce qui reste en suspension. Et peut-être de noter, d’observer ce qui était caché discrètement dans les recoins, les ombres, les limbes de l’intériorité. Respirer, rester immobile, rester longtemps. Accueillir, expérimenter, être présent.
Et si le cycle n’avait pas de fin ? Qu’il s’agissait plutôt à chaque fois d’un renouveau, d’un nouveau départ, d’une nouvelle exploration ? Quelque chose s’est apaisé, relâché. Quelque chose est partie. Bientôt, des prochains mouvements pour remettre en suspension, mettre dans la lumière les particules. Le début d’un cycle en fait…