L’écologie pour un yogi.
Il y a longtemps, quand j’ai dû m’interroger sur ce que je voulais faire comme étude, j’ai choisi de suivre ma sensibilité pour la protection de la nature, les questions environnementales et pour le respect de la biodiversité.
Je me suis donc, naturellement, retrouvé pendant de longues années sur les bancs des facs. J’ai appris, découvert, analysé, expérimenté dans les domaines de la biologie, de l’écologie, de l’agronomie et autres sciences. Puis, j’ai eu la chance de trouver des postes en lien avec ma formation et mes prédilections. Malgré mes études et mes expériences professionnelles, je n’étais pas pour autant exemplaire en matière de protection de l’environnement. Je ne sais pas pour vous, mais j’arrivais assez bien à cloisonner mes deux vies : la personnelle et la professionnelle. Certains parlent de dissonance cognitive. Bien sûr, je triai mes déchets, j’achetais préférentiellement des produits de saisons et français mais pas uniquement, je faisais attention à éteindre ampoules, écrans, chauffages en mon absence… mais mon engagement était améliorable, sans aucun doute.
Puis peu à peu, sans doute grâce à la méditation et au yoga, j’ai pris conscience de ce cloisonnement et avec mon épouse, nous sommes passé :
- à une alimentation 100% bio et de saison et je dirai à 90% végétales (les soirées resto ou entre amis pour les 10% restant) et 80% locale ou française (il reste le café, le chocolat, les oléagineux, les épices et quelques fruits),
- au zéro déchet : un sac de 30L (ordure ménagère ou recyclage) reste dans la maison entre 8 à 10 mois (encore loin des pots de 5L de certains),
- à une seule voiture et nous nous sommes rapprochés de la ville pour utiliser plus nos vélos (je suis loin d’être au top sur le coup de pédale…),
- à la réparation, à l’emprunt et à la location d’objet plutôt qu’à l’achat que nous recherchons à minimiser en privilégiant l’occasion (je trouve que les vêtements c’est compliqué quand même).
Bref sans être exemplaire, il y a des loupées et des craquages, nous faisons de notre mieux et cherchons à nous encore à nous améliorer. Cependant, aujourd’hui l’urgence écologique est là. Les chercheurs la signalent depuis longtemps entre fonte des glaces, disparition d’espèces, dérèglement climatiques, pollutions diverses… Les rapports du GIEC (Groupe d’’experts Intergouvernementale sur l’Evolution du Climat) 4 sont alarmistes mais l’espoir existe. Pour ces experts, il est encore possible d’agir mais cela « impliquerait de modifier de modifier de manière inédite tous les aspects de la société ». Tous les aspects de la société, de l’industrie à nos habitudes personnelles et peut être même à notre pratique de yoga.
Notre rapport à notre environnement
« Je ne suis pas dans le monde, le monde est en moi »
Certains anciens yogis auraient dit « je ne suis pas dans le monde, le monde est en moi ». Une interprétation est que le monde matériel est limitant. A travers la pratique du yoga nous pourrions atteindre un état en extension qui nous permettrait de dépasser certaines limitations de l’ego.
Je vous laisse réfléchir à ça et je prends également le temps de la réflexion autour de cette interprétation complexe…
En 2018, une étude européenne conduite par l’IRES (Institut de Recherche et d’Expertises Scientifiques) montre que les cheveux de 60% des européens contiennent au moins un pesticides1. D’autres études trouvent un nombre important de produits chimiques dans notre sang ou dans nos urines6,7. Aussi, « le monde est en moi » prend alors un tout autre sens.
Selon Shankara, maître spirituel hindoue, notre nature est composée de différentes Koshas ou couches/enveloppe. La première est le corps physique ou annamaya kosha signifiant littéralement « l’enveloppe faite de nourriture ». L’énergie dans le corps et le renouvellement cellulaire est induit principalement par la nourriture que nous ingurgitons. Une nourriture saine conduirait à un corps sain. Mais la relation corps-environnement ne se limite pas à la nourriture.
D’après une étude publiée en 2015, le système de soins (médical) compte pour 12 à 15 % sur l’état de santé d’une population, les 85% restant se situent hors de ce champ5. Nous devons comprendre ici que notre corps et en interaction permanente avec notre environnement. Chaque son, chaque sensation, chaque image, chaque goût, chaque arôme… fournis par notre environnement influence notre corps, nos réactions, notre mental2. Chaque inspiration et chaque expiration nous rappelle notre relation directe à notre environnement ou au monde. Aussi en comprenant cette relation immédiate entre notre corps et l’environnement, nous devrions nous montrer plus responsable vis-à-vis de notre planète. L’eau qui coule dans les vallées, les fleuves jusqu’à l’océan coulera aussi dans nos veines. Nos dernières inspirations et le relâchement d’oxygène par une plante lors de la photosynthèse sont inexorablement entremêlés.
Se rapprocher un peu plus de la nature
Le dieu Shiva, à la fois protecteur, créateur et destructeur et premier yogi précise :
« Je parcours les forêts, elles sont en moi tout comme je suis en elles. Je m’enduis, me recouvre de la terre vivifiante et mes cheveux se transforment en une rivière qui nourrit d’innombrables êtres. Les êtres humains ont oublié leur état naturel, qui est sauvage. Aussi sauvage que moi, aussi sauvage que la nature…
Je suis le bienveillant, je crois en la bonté. Il y a une partie de moi dans chaque être. Il y a la paix, la tranquillité, la compassion, la conscience pure et le bonheur inhérent à tous les êtres. Je suis Pashupati, le gardien des animaux et de la nature. Dès que les gens s’unissent à moi, ils font resurgir ces qualités en eux-mêmes.
J’ai transmis l’enseignement du yoga au monde et j’ai donné aux gens les outils pour se soigner. Je leur ai appris les asanas et la méditation pour être mieux connectés à la terre et calmer leurs esprits.»8
Peut-être qu’au cours de votre prochaine méditation laisser vous guider par le mantra de Shiva afin de renouer avec le sauvage (un des noms de Shiva est Ruda i.e. sauvage) en vous et vous rapprocher un peu plus de la nature. Voici deux versions que j’aime beaucoup :
- Celle de Ty Burhoe, Sabir Khan and Krishna Das
- Celle de Arianne de YogaCoaching
Peut-être même méditer dans la nature, à l’écoute de ses sons, de son rythme pour mesurer à quel point elle est importante, à quel point nous y sommes rattachés, à quel point nous sommes dépendants d’elle. Puis, je vous invite à prendre un temps pour la remercier pour tout ce qu’elle nous offre chaque jour. Un lieu de vie, de la nourriture, de la beauté à contempler et mille autres choses encore.
La non-violence pour la Terre aussi !
« Lorsque nous sommes violents avec la planète, nous le sommes aussi avec les autres (toutes formes de vies incluses) et avec nous-mêmes. L’agression de la Terre est la plus grande forme de Violence » déclarait Simon Haas, auteur, conférencier et professeur de philosophie yogique, le 21 juin dernier à l’ONU lors de la conférence sur la Yoga et le changement climatique3.
La non-violence ou Ahimsa est un des yamas des sustras de Patanjali. La non-violence, qu’elle soit physique, verbale ou psychologique, comme bien sûr par soi avant de se tourner vers les autres. Les autres ? Les autres formes de vie quelles qu’elles soient sans distinction d’âge, de genre, d’orientation sexuelle ou religieuse… et d’espèces ! De l’araignée à l’éléphant en passant par le mouton, du pissenlit au séquoia en passant par le potimarron. Le mode de vie vegan est sans équivoque celui le plus respectueux des autres formes de vie. Le yogi serait plus proche d’un régime végétarien, mais il est important que chaque personne fasse ses propres choix et suivent son chemin.
D’un point vu écologie (du paysage), la plupart des paysages que nous connaissons sont issus de l’utilisation des territoires par les activités humaines, dont l’agriculture et l’élevage9 .En France entre 45 et 50% du territoire est utilisé par l’agriculture et ces espaces et leur proximité ne sont pas sans biodiversité. Aussi, semble-t-il important de choisir une agriculture de qualité pour maintenir la bioidversité dans ces espaces, et un cadre de vies favorables et confortables pour nous.
Si l’élevage semble important pour le maintien des paysages, la surconsommation de viande a un impact fort dans le dégagement de gaz à effet de serre (14,5% des dégagements mondiaux). Ainsi, la proposition de Graham Hill d’un régime alimentaire à variation hebdomadaire peut être une solution pour diminuer votre emprunte carbone tout évitant les frustrations, que notre mental n’aime pas du tout. En effet, Graham Hill propose de ne consommer de la viande que les weekends ou un repas sur deux, si chaque personne suivait cette proposition, le taux de végétarisme serait de 50%.
Petite information complémentaire, un steak de bœuf (250g) représenterai 8,95kg d’émission10 en CO2 et un arbre capterait entre 10 et 50 kg de CO2 par an11. Combien d’arbres faudrait-il planter pour compenser votre consommation annuelle de steak ? Je vous laisse faire le calcul.
Quelques nouvelles habitudes !
Une consommation et un questionnement juste
Je ne parlerais pas ici des démarches zéro déchets, du minimalisme, des capsules vestimentaires, du mode de locomotion, des produits d’entretien et cosmétiques DIY, d’achat en vrac, de gestion des mails, … car il existe déjà de nombreuses références dans le domaine. Beaucoup de démarches sont riches d’enseignement, et si vous souhaitez en mettre une en place dans votre vie, commencer petit. Ne changer pas tout d’un coup au risque de vous sentir submerger. Souvenez-vous que pour apprendre à marcher, il vous a fallu plusieurs centaines d’essais, mais que vous y êtes arrivés (sauf dans le cas d’une spécificité physique limitante).
Peut-être, qu’à travers ces démarches, il est bon de nous questionner notre rapport et nos identifications aux objets ? nos modes de consommation ou de surconsommation ? la responsabilité de nos actes ? ce que nous souhaitons transmettre aux générations futures comme mode de vie, comme souvenir, comme planète ? nous même, pour peut-être rejoindre svahdyaya – l’étude de soi – aparigrahâh – absence du désir d’acquérir – et surtout santosa – le contentement (voir aussi cet article).
Dans notre pratique de yoga, une chose qui parait essentiel est le tapis. De nombreuses marques proposent des tapis « écologiques » en matières naturelles, recyclées ou plus respectueuses de l’environnement. Les modèles et les prix sont variables, mais vous trouverez sans aucun doute un modèle dont la matière, les couleurs, les motifs, l’épaisseur vous conviennent.
Un rituel plus adapté
Des volutes de fumée ou un incendie ?
Durant les cours, j’ai pour habitude d’utiliser du palo santo pour ses vertus purifiantes, calmantes, apaisantes et pour aider à la méditation. Il s’agit d’un bois sacré en Amérique du Sud qui est utilisé par les chamans dans des rituels religieux ou autres. Cependant, son utilisation massive dans les pratiques de yoga, de méditation et autres pratiques bien-être pause différents problèmes dans ses pays d’origine à la fois éthique, religieux et environnementaux12. Ce bois sacré ne devrait, d’après les religions locales, ne jamais être abattu ou coupé. Seuls les arbres qui sont tombés naturellement devraient être utilisés dans les rituels, après un certains nombre d’année laissé au sol pour que les huiles qu’ils contiennent arrivent à maturité13.
Aussi, au vu de l’engouement pour cette fumée, il semble juste de nous questionner sur la qualité de ce bois que nous utilisons, sur notre légitimité de l’utiliser et peut être sur la pertinence de son utilisation.
Enfin l’IUCN a classé en 2018, Bulnesia sarmientoi (espèce à l’origine du palo santo) comme en danger d’extinction en raison du déclin important de la taille de sa population (-67%) et de la réduction forte de son habitat naturel (-73%) au cours des dernières années13.
Dans l’optique de continuer à faire bruler du bois ou des herbes durant mes cours je me suis interrogé sur des alternatives qui n’empiètent pas sur les rituels autochtones ou qui nuisent à la Terre. Bien sûr, la meilleure chose à faire est de chercher des plantes locales naturelles ou cultivées en agriculture bio ou par mes soins ! En cherchant rapidement, j’ai trouvé quelques infos sur des plantes utilisés dans des rituels, qui peuvent servir d’alternative au palo santo ou à la sauge blanche (interdite pour l’utilisation des chamans au profit du commerce international !) : genévrier, lavande, verveine, pin, cèdre, sauge européenne (celle que vous utilisez en cuisine), romarin, menthe, aneth… Il ne me reste plus qu’à les tester !
En cultivant vous-même, vous vous assurez :
- de consommer dans les limites que vous avez définies,
- d’éviter que des communautés ou des animaux sauvages ne soient blessés, détruites,
- de vous reconnecter à la terre et à la nature, en touchant la terre, en sentant les odeurs et en suivant les saisons,
- …
Cultiver des herbes est aussi SUPER facile et peut être fait avec un espace limité, dans un appartement et avec des ressources limitées.
Avoir un caillou dans sa chaussure.
Cette réflexion autour des plantes, peut être également conduite pour les pierres précieuses. L’engouement croissant en lithothérapie n’est sans doute pas neutre pour l’environnement. Les pierres ne sont pas une ressource renouvelable car il y a fallu plusieurs milliers d’année à la leur formation. L’extraction des pierres directement de la Terre par plusieurs milliers de tonnes par an doit nous conduire à nous interroger sur leur utilité dans notre quotidien. Les impacts environnementaux sont nombreux à la fois en surface et en sous sol : mouvement de terrains, pollution des sols, de l’air et des cours d’eau, asséchement des zones humide…16
D’un point de vu légal, le commerce et l’extraction de gemmes et de minerais semblent encadré sur le territoire français ou européen, mais ne prennent pas en compte les aspects socio-environnementaux dans les pays d’origine (excepter pour les pierres précieuses qui ont des décrets spécifiques), comme en témoigne le reportage de Matjaz Krivic, photographe, sur l’exploitation du Lithium15, minerai qui sert à principalement à la fabrication des batteries de nos téléphones à nos voitures en passant bien sûr par nos vélos…
Des asanas pour se connecter
Peut-être que toutes cette réflexion, doit nous permettre de revenir à l’essentiel : la méditation, les asanas, le pranayama. Aussi j’ai envie de proposer une séance de mêlant Hatha yoga et Yin yoga. Après deux postures abordées selon la façon du Hatha yoga, je vous propose de poursuivre cette séquence selon les principes du Yin yoga. Ces principes sont de rester immobile, longtemps dans les asanas dans une posture qui est juste pour vous, quelque part entre le confort et l’inconfort. A vous d’explorer ces limites, de trouver votre limites.
Cette séquence a pour intention de vous proposer d’explorer votre rapport à la Terre et pour vous connecter à la nature. A pratiquer en pleine nature ou sur des enregistrements de sons de la nature. Il vous faudra un gros coussin (ou bolster), une brique (ou un dictionnaire) et un minuteur pour mesurer les temps durant la partie Yin. Il vous faudra prévoir entre 40 et 55 minutes pour sa réalisation.
Tadasana – La montagne
Après une méditation, je vous invite à vous installer en Tadasana, posture de la montagne. Prenez le temps de bien ressentir vos pieds qui s’appuient sur la Terre. L’air sur vos joues et d’observer votre respiration.
Sur chaque expiration, allonger votre dos. Les pieds qui repoussent la Terre. Les cuisses qui se contractent. Le ventre qui rentre. Les omoplates qui s’emboitent et descendent vers les fessiers. Les bras qui s’étirent vers la Terre. Le sommet du crâne qui s’élève vers le ciel (sans plier les cervicales).
Sur chaque inspiration, ouvrez largement vos narines et laissez vous inspirez.
Je vous invite à fermer les yeux sur les cinq premières respirations, avant de les ouvrir pour les cinq suivantes. Et tout en restant en Tadasana prendre le temps de vous émerveiller des couleurs, des lumières, des sons autours de vous et de votre place ici.
Vrksasana – L’arbre
Je vous invite à basculer doucement le poids de votre corps sur une jambe. Lentement, sans brusquer les choses, je vous propose de glisser en Vrksasana ou la posture de l’arbre. Déposez vos mains en prière, les pouces consciemment en contact avec le sternum.
Puis soulevez le pieds opposé à votre jambe d’appui et ouvrez le genoux sur le côté. Toujours en contrôlant et ressentant le mouvement, laissez glissez ce pieds, selon vos capacités ou envies, le long de la cheville, du mollet ou sur l’intérieur de la cuisse. Ne déposez pas votre pieds sur le genou afin de protéger l’articulation.
Si vous êtes confortable et que vous n’avez aucun problème d’épaule, levez ensuite les mains vers le ciel. Tenez aussi longtemps que vous le souhaitez avant d’aller à la rencontre de Vrksasana de l’autre côté.
Durant tout le temps de votre maitien, ressentez votre ancrage sur le sol et la verticalité de votre dos jusqu’au sommet du crâne. Prenez le temps de mesurer le temps qu’il faut à chaque arbre de grandir, évoluer, vivre et peut être faites le lien avec votre vie, avec vos capacités d’adaptations, de changements. Mesurer l’importance de la place de chacun dans cet espace.
Revenez ensuite en Tadasana pour pour prends le temps d’observer, peut-être les yeux fermés ce qu’il se passe pour vous. Puis glisser vers le Yin en explorant la Balante
La balante – 2 min (Max = 3min)
Cette première asana ne doit pas être réalisée dans le cas d’un problème de tension artérielle ou de glaucome. Ici, je vous invite à plier les genoux et à enrouler le dos jusqu’à venir le déposer sur le ventre sur les cuisses. Les mains touchent le sol et le sommet du crâne est relâchée vers la Terre. Prenez le temps d’observer votre souffle, de relâcher consciemment toutes les parties du corps qui ne sont pas sollicitées par la posture. Ressentez le relâchement dans le dos, les épaules, la nuque et la tête. Observez la répartition du poids du corps dans vos pieds et le contact de vos doigts/mains sur le sol.
NE DEPASSEZ TROIS MINUTES DANS CETTE POSTURE. RISQUE DE VERTIGES.
Balasana – L’enfant – 5/6 min
Sans précipitations, venez déposer les genoux au sol. Ralentissez encore, prenez le temps de faire les mouvements. Asseyez-vous sur vos talons, ou glissez un coussin sous vos fessiers (si les vous êtes suspendu dans le vide). Ecartez les genoux pour permettre au ventre de passer entre les cuisses. Allongez vos bras vers l’avant. Vous pouvez déposer les coudes au sol si vous le souhaitez. Déposez le front au sol ou sur la brique (ou le dictionnaire) si la tête reste dans le vide.
La position de l’enfant permet de revenir au soi, de revenir au calme. Prenez le temps d’observer votre respiration dans le dos et le ventre. Apaisez-vous. Ecoutez les sensations, écoutez les sons, écoutez les silences.
Le sphinx – 4/5 min
Venez vous allonger sur le ventre. Si vous le souhaitez, glissez un coussin sous le ventre, surtout si vous êtes sensibles dans le bas du dos ou si vous êtes indisposées. Ensuite, ramenez les coudes sous les épaules et soulevez le thorax. Les avant bras et les mains sont sur le même lignes que les épaules et les coudes.
Si vous observer des tensions dans les épaules ou les cervicales, je vous invite à déposer le front sur la brique ou venir soutenir la tête, au niveau de la mâchoire inférieure, avec vos deux mains.
Observez les nouveaux points d’appui de votre corps sur le Terre. Les jambes, le bassin, le ventre, les avant bras et les mains. Est-ce que vous vous déposez ? Est-ce que vous repoussez ? Est que vous vous appuyez ?
Prenez le temps également d’observer la poitrine, le coeur qui s’ouvre doucement vers la Terre, vers le monde et vers les autres. Ressentez le point de pression dans le bas du dos pour soulager les tensions dans cette zone.
Puis à la fin du temps, venez vous allonger complètement sur le ventre, les mains sous le front ou les bras le long du corps. Prenez quelques respirations pour ressentir le dos et vous allonger complètement sur le sol.
Quand vous serez prêt(e)s ramener les mains sous les épaules pour soulever le buste, le vente et venir vous assoir sur vos talons.
Le tigre sur la branche – 6 min
Ecartez les genoux et placez un booster dans sa longueur devant vous. Il doit être en contact avec le pubis. Prenez une inspiration profonde et avec votre expiration relâchez votre corps sur le bolster. Vous pouvez placez la tête du côté de votre choix et changer de côté à mi-temps. Si vous sentez une tension dans les genoux, venez placez une brique entre vos deux pieds.
Laissez-faire, laissez le corps se relâcher. Soyez présent à vous même.
Ramenez les mains sous les épaules et soulevez lentement le buste. Prenez le bolster et placez le cette fois-ci en contact avec votre sacrum, toujours la longueur du tapis.
Le papillon couché – 4 min
Vous allez ressentir un léger étirement à l’intérieur de cuisses et une légère compression dans le bas du dos. N’hésitez pas à glisser un brique sous le bolster si vous sentez que la tête part en arrière et crée un pression dans les cervicales. De même si des tensions apparaissent dans les genoux, placez d’autres coussins sous les cuisses. L’important, c’est d’être le plus confortable possible. Laissez la poitrine se relâcher, le coeur qui s’ouvre vers le ciel. Le coeur prêt à recevoir.
Savasana – 5 à 10 min
Enfin, terminer votre séance, en Savasana. Allongez-vous sur le dos, les bras le long du corps ou légèrement écartés, les mains tournées vers le ciel. Les jambes détendus ouvertes à la largeur du bassin ou plus. Vous pouvez glisser le bolster sous les genoux pour avoir le dos complètement déposer sur le sol.
Puis apporter votre attention sur les différentes parties de votre corps en contact avec la Terre. Ressentez. Accueillez. Expérimentez.
Le yoga se fait dans l’action, les changements aussi.
Pour conclure, je vous invite à respirer et à prendre conscience de la cohésion entre vous et le monde. Prenez le temps de comprendre que par ce mécanisme automatique de la respiration, qui se fait sans effort, naturellement sans effort, vous êtes intimement reliés aux mondes, aux autres.
Par cette respiration, peut-être prendre conscience qu’il n’est pas si difficile de faire les choses et de s’améliorer. S’améliorer pour améliorer son cadre de vie, son environnement.
Changer son alimentation, sa façon de voir les objets, de se déplacer de voyager.
Changer son regard sur les choses qui nous entoure, s’interroger sur leur devenir, leur provenance et leur utilisation.
Peut être se questionner sur l’héritage que nous souhaitons laisser, quelles traces ?
Et puis, prendre soin de soi en prenant soin des autres, quel qu’il soit. Regarder différemment l’araignée dans le recoin du salon, le pissenlit dans le jardin. Car un jour, nous aussi nous avons eu besoin de compassion, de respect, d’attention et d’amour.
Alors, respirez, profitez et agissez.
SOURCES
1 https://www.greens-efa.eu/files/doc/docs/cfade9de86b811afc90c4cbf29dccb85.pdf
2 Deepak Chopra, David Simon «Les sept lois spirituelles du yoga – un guide pratique de santé et de bien être ». Ed. J’ai Lu Paris.
3https://www.youtube.com/watch?v=SlmN7ePZoG0&list=PL3sKrjrDEeSPFdNeQs56sBRJx7W0uh15z&index=6&t=0s
4https://public.wmo.int/fr/ressources/bulletin/rapport-spécial-du-giec-sur-le-réchauffement-planétaire-de-15-°c
5http://www.drs-hdf.org/news/un-nouveau-document-plaidoyer-pour-l-evaluation-d-impact-sur-la-sante-eis/70
6https://www.notre-planete.info/actualites/715-sang_produits_chimiques
7https://www.lemonde.fr/planete/article/2017/04/06/dans-toutes-les-urines-testees-le-glyphosate-repond-present_5106781_3244.html
8https://jivamuktiyoga.com/fotm/le-sauvage-et-la-lune/
9 https://journals.openedition.org/etudesrurales/2968
10https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/consommation-quel-est-l-impact-ecologique-d-un-steak_3134121.html
11https://youmatter.world/fr/arbres-stocke-carbone-combien/
12https://unitedplantsavers.org/essential-and-carrier-oil-bearing-plants-conservation-consciousness/
13https://forageandsustain.com/why-we-need-to-stop-using-palo-santo/
14 https://www.iucnredlist.org/species/32028/68085692#assessment-information
15 http://krivic.com/lithium/#gallery-1
16http://www.mineralinfo.fr/sites/default/files/upload/tome_06_exploitation_miniere_et_traitement_des_minerais_final24032017.pdf